jeudi 10 août 2017

Les piles, une plaie pour l’environnement

Seulement 32 % des piles vendues ont été collectées et recyclées sur 875 millions de piles consommées en France en 2004. 70 % des piles sont jetées dans la poubelle ou dans la rue ! Un constat alarmant !



Les piles, une plaie pour l’environnement

Les piles et les accumulateurs* sont les plus polluants de nos déchets car ils contiennent beaucoup de métaux lourds. Lorsqu’ils se retrouvent dans la chaîne alimentaire, suite à leur dispersion dans la nature, les métaux lourds peuvent se révéler très toxiques pour l’Homme, l’animal ou la nature.
Ces métaux lourds sont en effet très souvent cancérigènes et peuvent créer des allergies, des troubles du système reproducteur et des effets neurotoxiques. En effet, les piles contiennent des substances considérées comme dangereuses : mercure, nickel, lithium.


  • 70 % des piles sont jetées dans la poubelle ou dans la rue ! Voyez les chiffres du Planetoscope
  •  Il faut 50 fois plus d’énergie pour fabriquer une pile alcaline que ce qu’elle fournira pendant toute sa durée de vie
  • Depuis la directive européenne (91/157/CEE), la teneur en métaux lourds de ces piles doit être réduite et la collecte séparée de ces accumulateurs doit être mise en place en vue de leur valorisation et de leur élimination.
Quantités d’accumulateurs collectés en 2002 en France  :
– 1.049 tonnes de NiCd,
– 175 693 tonnes de plomb,
– 96 tonnes de NiMH,
– 28 tonnes de lithium.
Environ 2/3 des piles sont encore jetées dans les poubelles ou dans la nature alors que leur récupération est une obligation légale en France depuis 1999 ! ( décret n°99-374 du 12 mai 1999.) y compris pour les piles dites « vertes » qui sont considérées comme des déchets spéciaux et doivent être ramenées également aux points de collecte.
Depuis le 1er janvier 2001, les distributeurs doivent reprendre toutes les piles qui sont ramenées afin qu’elles soient recyclées. Tous les commerces (supermarchés, hypermarchés, bureaux de tabac…) qui distribuent des piles sont tenus par la loi de les reprendre. Les particuliers ont pour obligation légale de les déposer dans les conteneurs prévus à cet effet.
Les piles sont ensuite traitées par « pyrométallurgie », c’est à dire fusionnées à 1600°C en lingots de fer, de manganèse, de mercure et de zinc. Les piles alcalines et salines qui représentent 90 % des piles commercialisées sont recyclées dans des aciéries ainsi que dans l’industrie du zinc et des granulats. Les piles boutons (1 % du marché) servent à l’industrie chimique ou à l’industrie des métaux précieux.
En 2004, la collecte des piles c’était :
  • 30 000 points de collecte,
  •   8.600 tonnes de piles collectées (une progression de 22 % entre 2003 et 2004).
Un groupe d’associations avait mené en décembre 2005, la campagne «Sème pas tes piles » pour inciter les consommateurs à déposer les piles usagées dans les bacs prévus mais aussi à les utiliser avec modération. 

Conseils pratiques en matière de piles

  • Ne JAMAIS jeter les piles usagées dans la poubelle ordinaire !
  • Penser à utiliser des piles rechargeables. Il y a 2 types de piles rechargeables :
1- les NiCd (nickel-cadmium) et les NiMH (Nickel-Métal-Hydrure) ; les premières sont plus toxiques pour l’environnement, elles contiennent beaucoup plus de cadmium, et elles ont une moins longue autonomie et durée de vie. De plus, elles se rechargent progressivement de plus en plus mal.
2- Les NiMH sont donc les piles rechargeables à privilégier car elles ne présentent pas tous ces inconvénients.
De plus, les piles rechargeables permettent une économie considérable : 3€ par an avec une durée de vie de 10 ans pour le chargeur, avec des piles rechargeables, contre plus de 100€ par an, avec des piles jetables.

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