samedi 5 août 2017

Du biocarburant à base de déchets résidentiels

Une technologie québécoise unique au monde qui permet déjà aux résidents d'Edmonton de convertir presque la totalité de leurs déchets en biocarburant 
« C’est un incroyable gaspillage de ressources », se désole Laurent Spreutels, chercheur à la Chaire de recherche sur la valorisation des matières résiduelles de Polytechnique Montréal. Son équipe conseille les villes de Montréal, de Laval et de Gatineau dans la gestion de leurs déchets.

 À Edmonton, Enerkem a installé, il y a un an, une usine capable de traiter 100 000 tonnes de déchets résidentiels par année.
Selon lui, la technologie d’Enerkem « semble une très très bonne avenue » pour transformer les déchets en richesse plutôt qu’en nuisance. « Ça pourrait rentrer dans nos recommandations à la Ville de Montréal », indique M. Spreutel.
La technologie initiée par la firme québécoise Enerkem se veut une solution à l’enfouissement et à l’incinération pour récupérer l’irrécupérable.

« Nous proposons une solution à l’enfouissement et à l’incinération pour récupérer l’irrécupérable », explique Pierre Boisseau, d’Enerkem.
Au Québec, « l’irrécupérable », c’est 685 kg de déchets par personne chaque année, d’après le plus récent bilan de Recyc-Québec, publié la semaine dernière.
Toutes ces matières que la chaîne du recyclage n’est pas capable de traiter prennent le chemin d’un des 72 sites d’enfouissement ou d’incinération de la province.
De déchet à richesse... De la poubelle au réservoir
Au lieu de les incinérer ou de les enfouir, elle les transforme en biométhanol, un produit qui peut être utilisé comme biocarburant ou dans la composition chimique de plastiques, de colles et de peintures, notamment.

Enerkem exportera bientôt sa technologie en Espagne, aux États-Unis et en Hollande.

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