lundi 7 novembre 2016

Quand les habitants gèrent vraiment leur ville

« Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques
de son pays,soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants
librement choisis ».

« Les citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes 
ou par leurs représentants la nécessité de la contribution publique,
de la consentir librement, d'en suivre l'emploi et d'en déterminer la quotité,
l'assiette, le recouvrement et la durée ».


Dans les deux cas, on trouve affirmé le droit à l'intervention.


   L'affirmation de ce principe d'intervention directe est plus que jamais d'actualité pour répondre aux défis du monde moderne, par exemple pour contribuer à un             « développement durable», seul moyen de sauver notre planète.
   En effet, la notion de durabilité implique que le développement soit réellement pris en charge par la société toute entière et donc par chaque individu, qui doit en particulier prendre conscience de l'impact de ses propres comportements de consommation.

   Le développement ne se décrète pas, il est un processus vivant auquel participent tous les citoyens... chacun à sa place.
   Si nous nous reposons sur les seules autorités «légitimes » pour protéger nos
intérêts et notre cadre de vie, au niveau tant local que national ou  mondial, il n'y a pas de durabilité possible. Nous le constatons tous les jours.

   Partout, la ville et son évolution, le devenir de la population confrontée à des conditions de vie dramatiques, sont l'objet de débats et de recherches chez les politiques, à l'université, dans les ONG, …

  Les réponses locales à ces nouveaux dilemmes urbains sont souvent plus efficaces.
Elles sont construites en tenant compte des perceptions, de la motivation et de la culture de la population ;elles s'appuient sur les réalités locales .

 Des politiques sociales efficaces doivent partir du local, c'est un point qui fait consensus chez les chercheurs.

Bologne et Barcelone donnent l'exemple. 
Elles réfléchissent à leur devenir de manière stratégique:
  •  planifiant le développement économique, culturel,
  •  repensant les espaces publics urbains,
à partir de nouveaux concepts, voire même à partir d'une nouvelle conception de la citoyenneté en créant un nouvel « espace public »  où se côtoient et se rencontrent les simples citoyens, le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif, et c'est cet espace public qui devient le véritable centre de décision.

   Un espace ouvert se constitue et surgissent les conditions de la formation d'un
nouveau type de citoyenneté : une citoyenneté active, participative, critique, qui se différencie de la citoyenneté traditionnelle, celle des demandes individuelles, des révoltes isolées et vaines.

C'est cet espace public totalement nouveau qui permet l'émergence d'une citoyenneté plus consciente,plus critique et plus exigeante.

 
«Faire de la ville un endroit où il est agréable de vivre doit être l’objectif de tout conseil municipal.»

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