dimanche 20 novembre 2016

cartouches d'imprimantes (encre et laser )

* Ne jetez plus vos cartouches vides, nous les rachetons!



Les déchets d'impression : un constat alarmant

Au maroc, des MILLIONS de cartouches (encre et laser ) d'imprimantes sont utilisées chaque année, soit environ(.. ...) tonnes de déchets.
Leurs composants sont des substances polluantes comme les encres, le plastique, l'aluminium… 
Une cartouche jet d’encre et laser vide abandonnée dans la nature mettra plus de 1 siècle pour se décomposer. 
Il est donc urgent que ces cartouches d'imprimantes vides soient prises en charge par des filières de valorisation ou de recyclage afin de limiter leur impact sur l’environnement.
protégez l'environnement
Revendez vos cartouches vides ! ! 


contactez nous:
  • email: laserproexpress@gmail.com
  • gsm: 0661211319


samedi 19 novembre 2016

Technique du Tapis Boucharouette marocain

Ou comment recycler le tissu....

La famille Essalhi vit à El Shamna, un petit village situé à quelques km au Sud d'El Jedida, elle se compose de quatre enfants : les trois frères sont pêcheurs d'algues pharmaceutiques.

Leurs femmes respectives et leurs soeurs particpent aux travaux de pêche l'été. Durant l'hiver, elles mettent à profit leur temps libre pour tisser. Elles récupèrent au souk des chutes d'usine de pyjamas et d'autres vêtements, les déchirent en lambeaux puis les tissent et les nouent dans la trame d'un métier à tisser artisanal. Elles composent, au grès de leur inspiration, des motifs géométriques variés (losanges, étoiles, lignes, etc.) et des symboles de leur culture. La confection d'un tapis peut prendre plusieurs semaines.

C'est d'abord pour leur propre usage que ces femmes fabriquent des tapis mais il leur arrive de les vendre dans les souks de la région.

Ces tapis sont si épais et confortables qu'ils peuvent être utilisés comme assise ou couchage.

A 86 ans, un Landais produit son électricité verte... sur son balcon, avec de l'eau

Originaire de Saint-Paul-lès-Dax, mais résidant à Albi (dans le Tarn) Marcel Mothes a conçu de ses mains un prototype qui produit de l’énergie avec de l’eau.
Marcel Mothes et sa centrale qui alimente ses appareils ménagers et ses éclairages.

La faconde inarrêtable et la conviction du progrès collée au corps, Marcel Mothes vit sa retraite intensément. Cet Albigeois, né à Saint-Paul-lès-Dax en 1930, s'est fixé un objectif : développer et faire connaître son invention, une centrale hydroélectrique domestique. L'appareil, monté sur le balcon de son appartement, est un système d'une simplicité trompeuse.
Un réservoir d'eau, un piston pour faire circuler le liquide qui, sous pression, actionne une turbine raccordée à un générateur. Puis l'eau se réinjecte dans un circuit fermé à l'aide d'une motopompe. À la sortie, un courant de 220 volts alternatif qui alimente radiateurs, réfrigérateur, ventilateur, télévision et ses éclairages, sans produire une quelconque pollution. Sportif et hyperactif, Marcel Mothes a mis près de trois ans à faire aboutir son ambition.
"Tout au long de ma vie, j'ai touché un petit peu à tout. À la menuiserie, la plomberie, l'électricité… Tout cela réuni m'a apporté des connaissances nécessaires" , explique-t-il, enthousiaste. Après avoir connecté son foyer, ce « pur Landais » souhaite à présent remplacer par sa création le moteur de son voilier « Osycroire », à quai dans la marina du Cap d'Agde.

A la recherche de soutiens

3 brevets ont déjà été déposés à l'Institut national de la propriété industrielle (Inpi) pour protéger la « Marc Moths Eternel Ecolo », imaginée à plusieurs échelles. Place maintenant à la recherche d'investisseurs mais aussi d'ingénieurs pour valider le projet et la faire entrer dans les foyers français.



« Plus vous mettez de quantité d'eau, plus il y a de pression. Mais vu sa taille, mon appareil manque de puissance. C'est pour cela que je recherche des industriels. » Proactif, cet ancien chauffeur routier a également alerté son député, Jacques Valax (2e circonscription du Tarn).
Ce dernier l'a mis en contact avec l'école des Mines Albi-Carmaux, qui aurait depuis entrepris des recherches. Une prise en main dont Marcel Mothes peine à voir les avancées : « Ils sont en train de faire des essais mais je n'en sais pas grand-chose. J'ai également écrit à Ségolène Royal (ministre de l'Ecologie). Mais tout cela me donne l'impression qu'il va falloir que je ne compte que sur moi-même. »

Conscience environnementale

À la base de ce projet, une forte conscience des problèmes environnementaux liés aux énergies fossiles. S'il peste contre le nucléaire, « un danger pour tous », il trouve également à redire des actuelles sources d'énergie renouvelable. Et notamment l'éolien et le photovoltaïque, coupables à ses yeux de n'être source d'électricité que par intermittence. « Tandis que l'appareil que j'ai conçu peut produire éternellement ! »
Rugbyman chez les juniors de l'US Dax, puis joueur au sein de l'équipe première d'Albi durant six saisons dans les années 1950, Marcel Mothes continue de vouloir animer les foules. Prenant l'exemple de la mobilisation contre le barrage de Sivens (Tarn), à quelques kilomètres de chez lui, il espère une prise de conscience de la population : « Les gens devraient se rassembler, encore plus nombreux, pour défendre le genre d'appareil que je propose. C'est essentiel pour l'avenir de nos enfants. »
Celui qui sait qu'il ne changera pas la consommation d'un « coup de baguette magique » espère, a minima, que des recherches seront entreprises dans cette direction, « le sens de l'Histoire ».


jeudi 17 novembre 2016

mardi 15 novembre 2016

5 Gestes écologiques au Bureau

  Les astuces écolo au bureau, ce sont des économies en entreprise. Voici donc 5 gestes écologiques très simples  à adopter  rapidement au bureau pour influencer positivement  sur votre environnement.

  1. Pour la pause café
Apportez votre tasse à café en porcelaine au bureau afin de l’utiliser chaque jour et d’éviter le gaspillage de plusieurs gobelets en plastique. Même conseil pour l’eau ou les autres boissons.
  1. Réutilisez vos impressions
Le papier représente les trois quarts du tonnage des déchets produits dans les activités de bureaux. Réutilisez-le au maximum. Recyclez le papier en le réutilisant, utilisez le recto de vos feuilles imprimées pour vos brouillons par exemple.
  1. Réduisez votre consommation en électricité
Eteignez les machines en quittant votre bureau le soir. Branchez vos équipements sur des multiprises que vous pourrez éteindre le soir et le week-end. Ainsi, vous couperez le courant vers toutes vos machines à partir d’un seul bouton et ce geste deviendra simple et quotidien. Car même éteintes, certaines machines comme le photocopieur, continuent à utiliser l’énergie.
  1. Bien choisir les petites fournitures de bureau
– Préférez les trombones ou attache-tout plutôt que les agrafes.

– Choisissez des matériaux comme le bois ou le métal, plus durables et résistants, pour les  règles, taille-crayons, etc.
– Utilisez des colles sans solvants, à base végétale (gomme arabique, dextrine) et conditionnée en pot (moins de déchets que les bâtons).
– Évitez les gommes en PVC et colorées, optez pour des gommes en caoutchouc naturel.
  1. Paramétrer le système de mise en veille de votre ordinateur
Ce paramétrage peut être fait par vous-mêmes ou par les administrateurs du réseau de votre entreprise. Il permet d’économiser de l’énergie lorsque vous n’êtes pas à votre poste pendant un certain temps. Mais attention, un ordinateur en veille utilise encore 20 à 40% de sa consommation en marche donc veillez à éteindre le chaque soir.

jeudi 10 novembre 2016

Un méthaniseur domestique pour transformer ses déchets en électricité

Plutôt que d'envoyer ses déchets organiques à la décharge, une entreprise française propose aux ménages de les transformer en électricité grâce à un méthaniseur domestique. L'appareil, installé dans le jardin, produit dubiogaz ainsi qu'un digestat susceptible de servir d'engrais. Explications avec Denis Leturgie, le concepteur du système.

La problématique de la valorisation des déchets est au cœur de la transition écologique. En France, une personne jette, en moyenne, plus de 390 kg de déchets par an à la poubelle, des rebuts qui prennent la direction de décharges ou d'incinérateurs. Sur cette masse, 152 kg sont d'origine organique (épluchures, restes alimentaires, huiles de friture, herbe, carton), une manne potentielle. Car, en faisant fermenter ces déchets biodégradables au moyen de bactéries, il est possible d'obtenir du biogaz, composé à 60 % de méthane. La société SCTD Industries a mis au point "l'unité de méthanisation M-300 Méthatec", un méthaniseur domestique, capable de digérer les déchets du quotidien pour les transformer en gaz qui alimente en continu un groupe électrogène automatique de 1,2-1,8 kW. Selon les calculs de l'entreprise, une famille de quatre personnes peut espérer produire 800 m3 de biogaz par an, correspondant à une capacité d'électricité annuelle maximale de 4.800 kWh. SCTD Industries explique : "C'est une production d'énergie renouvelable qui réduit les transports de certains déchets. Il s'agit d'une solution de traitement de proximité pour les déchets organiques qui permet de réduire sa dépendance aux énergies fossiles".

Des bactéries, deux réservoirs et un groupe électrogène

Techniquement, l'unité se présente sous la forme de deux gros cylindres en plastique renforcé qui contiennent d'un côté le digesteur à déchets (muni d'un entonnoir, d'un broyeur et d'une vanne de vidange), et de l'autre le réservoir de méthane (qui dispose d'une soupape de sécurité supression et d'un départ avec vanne d'alimentation vers le groupe électrogène). L'ensemble pèse une quarantaine de kilos et atteint 1,50 mètre de hauteur. Le constructeur annonce que les organes de broyage sont traités contre la corrosion (acier inoxydable) et que la cuve est protégée par un traitement bactéricide contre les odeurs. De son côté, le groupe électrogène autonome de 55 kg démarre automatiquement grâce à une horloge qui lui permet de recevoir le biogaz. Il est ainsi possible de programmer l'installation pour qu'elle prenne le relai d'un système photovoltaïque à la nuit tombée. Denis Leturgie, le concepteur du système insiste d'ailleurs pour le coupler obligatoirement avec des capteurs solaires : "Le méthaniseur seul n'est pas forcément rentable pour un particulier". Le kit, livré pré-monté, nécessite environ 2 heures de travail pour deux personnes, afin de connecter tous les tubes et câbles.

Une fois installé, la société détaille les premières étapes de la mise en route du digesteur. Elle révèle que l'apport initial minimum est compris entre 2 et 5 kg de déchets broyés auxquels il faut ajouter 5 litres d'eau ainsi que le bidon de souche bactérienne méthanogène : "Le temps de production de biogaz reste très aléatoire suivant la température ambiante, la quantité ainsi que la qualité des déchets intégrés. Généralement, la méthanisation commence entre 20 et 45 jours". La phase de lancement est donc longue, et tout arrêt dans l'alimentation reste problématique : "Un délai d'attente sans intrant de déchets de plus de 15 jours risquerait de fatiguer, voire faire disparaître la bactérie de la cuve". Pas question donc de partir en vacances trop longtemps, à moins de confier les clés du méthaniseur aux voisins et de leur demander de le remplir en même temps qu'ils nourriront le poisson rouge… La société SCTD explique : "L'apport en déchets doit être suffisamment régulier et être composé de déchets avec la moitié du volume en eau : ainsi, pour un kilo de déchets, il faudra ajouter un demi-litre d'eau". Le liquide permet à la fois aux déchets de suivre leur cheminement depuis l'entonnoir au broyeur puis dans la cuve, mais aussi d'obtenir un digestat plus fluide et facile à évacuer par gravité, qui pourra servir d'engrais naturel.


Méthaniseur individuel : une production non totalement prévisible


En cas de risque de gelée, le concepteur recommande une vidange des 150 litres, afin de ne pas risquer d'endommager la cuve. "Le système est plus indiqué pour les zones chaudes. Il a été testé à la Réunion et en Martinique et des exemplaires ont été vendus en Afrique", détaille Denis Leturgie. Solution alternative : placer le méthaniseur sous abri de jardin. Ce dernier pourra également supporter les panneaux solaires (qui apporteront des calories à l'intérieur de la structure) et mettra l'équipement sous clef, pour plus de sécurité, même si l'entonnoir est déjà muni d'un tel dispositif. Autre possibilité, placer l'installation dans le garage. "Le système fonctionne sous basse pression (750 mbar) et il est équipé de vannes et de soupapes de sécurité. La réaction anaérobie se fait en absence d'oxygène, ce qui fait que la combustion du gaz est impossible. Mais, malgré cette sécurité, je recommande de le placer à l'extérieur, ne serait-ce que pour le risque d'odeur si tous les déchets ne sont pas correctement évacués de l'entonnoir et du broyeur", relate l'inventeur.
Correctement alimenté en déchets, idéalement 500 grammes par jour ou 1 kg tous les deux jours, le méthaniseur produit tout de même de façon "très aléatoire" concède Denis Leturgie. Le rendement des bactéries varie en effet suivant la température extérieure et la nature des matières introduites dans le digesteur. SCTD Industries ne s'engage donc pas sur les résultats obtenus par l'installation. Mais elle est éligible à un crédit d'impôt de 30 % : "La loi de finance est très claire : toute installation produisant de l'électricité à partir de biomasse peut en bénéficier", assure le concepteur. Un argument suffisant pour remplacer les poules pondeuses capables d'ingurgiter 150 kg de déchets organiques par an, tout en produisant un œuf par jour ? Electricité ou omelette, il faudra faire un choix… La société SCTD propose d'ailleurs des modèles plus importants, destinés à des restaurateurs ou des campings, les M-700 et M-1000. "Ils ont des pompes d'amorçage, ce sont des systèmes semi-professionnels qui s'adressent à un marché différent. Mais les restaurateurs ont entre 600 et 1.000 € par mois pour l'enlèvement de leurs déchets organiques. S'ils peuvent produire du biogaz à la place, c'est tout de suite plus intéressant", résume le chef d'entreprise. L'investissement restera conséquent le système Méthatec, posé et installé (réservoirs, générateur électrique, panneaux solaires en toiture, système de pilotage et raccordements) atteint les 23.000 € dont 5.000 seront remboursés sous forme de crédit d'impôt. Malgré ce handicap, Denis Leturgie reste confiant : selon ses estimations, entre 80 et 90 installations seront vendues chaque mois, à compter de novembre 2016. Pour l'heure, une trentaine est déjà en exploitation. L'électricité biomasse individuelle saura-t-elle se faire une place dans le paysage des EnRJ ?

lundi 7 novembre 2016

Quand les habitants gèrent vraiment leur ville

« Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques
de son pays,soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants
librement choisis ».

« Les citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes 
ou par leurs représentants la nécessité de la contribution publique,
de la consentir librement, d'en suivre l'emploi et d'en déterminer la quotité,
l'assiette, le recouvrement et la durée ».


Dans les deux cas, on trouve affirmé le droit à l'intervention.


   L'affirmation de ce principe d'intervention directe est plus que jamais d'actualité pour répondre aux défis du monde moderne, par exemple pour contribuer à un             « développement durable», seul moyen de sauver notre planète.
   En effet, la notion de durabilité implique que le développement soit réellement pris en charge par la société toute entière et donc par chaque individu, qui doit en particulier prendre conscience de l'impact de ses propres comportements de consommation.

   Le développement ne se décrète pas, il est un processus vivant auquel participent tous les citoyens... chacun à sa place.
   Si nous nous reposons sur les seules autorités «légitimes » pour protéger nos
intérêts et notre cadre de vie, au niveau tant local que national ou  mondial, il n'y a pas de durabilité possible. Nous le constatons tous les jours.

   Partout, la ville et son évolution, le devenir de la population confrontée à des conditions de vie dramatiques, sont l'objet de débats et de recherches chez les politiques, à l'université, dans les ONG, …

  Les réponses locales à ces nouveaux dilemmes urbains sont souvent plus efficaces.
Elles sont construites en tenant compte des perceptions, de la motivation et de la culture de la population ;elles s'appuient sur les réalités locales .

 Des politiques sociales efficaces doivent partir du local, c'est un point qui fait consensus chez les chercheurs.

Bologne et Barcelone donnent l'exemple. 
Elles réfléchissent à leur devenir de manière stratégique:
  •  planifiant le développement économique, culturel,
  •  repensant les espaces publics urbains,
à partir de nouveaux concepts, voire même à partir d'une nouvelle conception de la citoyenneté en créant un nouvel « espace public »  où se côtoient et se rencontrent les simples citoyens, le pouvoir législatif, le pouvoir exécutif, et c'est cet espace public qui devient le véritable centre de décision.

   Un espace ouvert se constitue et surgissent les conditions de la formation d'un
nouveau type de citoyenneté : une citoyenneté active, participative, critique, qui se différencie de la citoyenneté traditionnelle, celle des demandes individuelles, des révoltes isolées et vaines.

C'est cet espace public totalement nouveau qui permet l'émergence d'une citoyenneté plus consciente,plus critique et plus exigeante.

 
«Faire de la ville un endroit où il est agréable de vivre doit être l’objectif de tout conseil municipal.»

jeudi 3 novembre 2016

أجي تفهم cop22

أجي تفهم cop22 تغير المناخ او تاثير ديالو عليك او عايا او على البشر كامل

Photographies édifiantes des plus grandes décharges d’électronique au monde

Pendant plusieurs mois, le photographe Kai Loeffelbein a suivi les déchets électroniques de l’Occident jusqu’à leurs destinations finales : des décharges à ciel ouvert en Afrique et en Asie. Pour réaliser sa « topographie des e-déchets », Kai Loeffelbein est allé au Ghana, en Chine et en Inde. Il nous livre de ces voyages un témoignage déroutant sur la sombre réalité qui se cache derrière notre consommation effrénée de gadgets électroniques, et sur la triste fin d’objets sitôt sur le marché, sitôt désuet.

Rendre visible un phénomène occulté à l’ampleur considérable

Depuis 2011, Kai Loeffelbein s’attèle à documenter un monde que l’on voit rarement dans les publicités des grandes marques d’électro. Jugeant que la responsabilité du monde occidental par rapport à ses modes de consommation reste encore très largement à développer, voir à faire émerger, il a pris le parti de mettre son art au service d’une prise de conscience collective. Cette prise de conscience, c’est celle qui concerne le devenir des quelques 41,8 millions de tonnes de produits électroniques que nous jetons dans le monde, ce chaque année. La Chine et les États-Unis seraient, à eux-seuls, responsables d’un tiers de la production de ces déchets. Mauvaise nouvelle, le monde semble chercher à suivre le mode de vie américain et sa consommation à outrance. On estime que d’ici à 2017, le volume de déchets électroniques aura augmenté de plus d’un tiers.

Dans un monde idyllique tourné vers une économie circulaire et le développement durable, ces millions de tonnes de déchets pourraient être traitées, triées, et recyclées ne laissant aucun trace derrière eux. Cependant, aujourd’hui encore, la portion de déchets électroniques recyclés est très faible, à peine 12,5%. Beaucoup d’appareils ne peuvent simplement pas l’être. Aux États-Unis, ces déchets comptent pour 2% des déchets présents dans les décharges américaines, mais contiennent 70% de tous les déchets toxiques. Comme le soulève Kai Loeffelbein, faisant écho d’une récente étude de Basel Action Network, les déchets électroniques qui sont effectivement envoyés au recyclage, quant à eux, se retrouvent en vérité exportés à hauteur de 50 à 80%… vers les régions pauvres de la planète.
Une topographie du e-waste
Partant de ces constats affligeants pour l’espèce humaine quant à notre capacité de gestion de ces déchets, le photographe s’est attelé à réaliser un travail documentaire au cœur des plus grandes décharges d’électronique au monde. Il s’est donc rendu à Guiyu, dans la province de Guangdong, en Chine, où se trouve selon lui la décharge la plus importante de la planète. Là-bas, des camions entiers de vieux ordinateurs, de portables, ou d’électro-ménager déchargent le tout dans cette province pauvre de la Chine. Les rues, les jardins, les maisons, les moindres espaces libres servent à stocker ces déchets en attendant leur traitement. De petites mains s’occupent ensuite de récupérer, démanteler, brûler, ces objets à la recherche de métaux précieux, de matériaux réutilisables. Telle une morbide ironie, sur nombre d’appareils, on peut lire l’étiquette « made in China ».
Un phénomène que le photographe retrouvera à Accra, la capitale du Ghana, où des câbles divers sont brûlés par des enfants afin d’en récolter le cuivre. La quantité de fumées toxiques qui s’en dégage témoigne des conditions dans lesquelles les populations vivent aux abords de ces lieux que l’occident a choisi pour en faire ses poubelles à ciel ouvert. Enfin, Kai Loeffelbein s’est rendu en Inde, à Delhi dans le quartier de Seelampur, où se situe le plus grand marché de ferraille indien. Là-bas, on y répare d’anciens écrans de télévision, et surtout, on y démantèle chaque jour des milliers de kits main-libre, de portables ou d’ordinateurs.

Une pollution abominable, toxique pour les populations et l’environnement
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le photographe semble avoir réussi son coup. À la vue de ses photographies, il est presque impossible de ne pas mesurer l’ampleur des dégâts que notre consommation/production irresponsable d’électronique engendre dans certaines parties de la planète. Qu’il s’agisse des conditions terribles dans lesquelles les populations pauvres travaillent et vivent aux abords de ces décharges à ciel ouvert, ou les conséquences catastrophiques des substances toxiques qui s’en échappent sur l’environnement, les photographies de Kai Loeffelbein révèlent une réalité bien noire.
Sur le site du projet, on trouve aussi les preuves d’un réel engagement et effort d’information de la part du photographe, qui a pris le temps de retranscrire les différentes substances toxiques contenues dans ces déchets électroniques, mais aussi leurs effets sur les individus intoxiqués. Bref, le travail de Kai Loeffelbein est un travail d’une rare qualité, qui pousse l’effort de documentation et d’alerte jusqu’au bout, en espérant éveiller les consciences.

Suède VS USA


Le secret industriel bien gardé des piles alcalines : elles sont rechargeables !

Les industriels de la pile nous l’avaient bien caché : les piles alcalines dites à usage « unique » seraient en fait rechargeables. Des chercheurs, energy-hackers, ont déterré un brevet de 1980 tombé dans le public mais surtout aux oubliettes. Ils espèrent aujourd’hui l’utiliser pour remettre au goût du jour la trouvaille de Karl Kordesch, le scientifique qui démontra à l’époque que de telles piles pouvaient être rechargées. De cette découverte est né le projet Regen-Box, qui a fait l’objet d’un financement participatif discret mais réussi sur Ulule.



Un brevet de 1980 tombé dans l’oubli

En 1980, Karl Kordesch, ingénieur émérite qui a participé à l’invention de la première pile alcaline sèche et, en outre, à la mission Apollo, affirmait déjà qu’il était possible de recharger les piles dites à usage « unique ». Pour cela, il suffit en fait de produire des piles un poil plus résistantes au niveau des joints et des séparateurs, et d’y inclure un absorbeur d’hydrogène. On évite ainsi les risques associés à la recharge comme les coulures ou les explosions. Mais surtout, il aurait été possible de réutiliser des milliards de piles depuis tout ce temps, et leur éviter ainsi de finir trop rapidement dans une décharge, avec le coût environnemental que l’on connait.

Car les piles alcalines sont en fait tout à fait rechargeables, si tant est qu’on ait l’équipement adéquat. Inutile en effet de les placer dans votre chargeur habituel, le procédé étant différent. Dans les années 1980, Karl Kordesch commercialisa, avec la marque Rayovac, un appareil pour recharger des piles alcalines 25 fois ! Un produit qui a disparu assez rapidement, vraisemblablement à la suite de la faillite d’un des fournisseurs des matériaux nécessaires à la production de la pile. En réalité, il semblerait que la logique de marché leur ait préféré les piles rechargeables de type NiMH. En parallèle, les piles alcalines à usage unique ont tout de même continué leur croissance pour se vendre en centaines de millions d’unités chaque année… malgré leur durée de vie très limitée. Il est certain que les industriels de l’alcaline se sont à l’époque frotté les mains de voir l’invention de Kordesch tomber dans l’oubli, chaque pile pouvant être réutilisées quelques dizaines de fois avant de procéder à un nouvel achat.
Avec la volonté de reprendre le flambeau de Karl Kordesch, et dans un esprit de lutte contre l’obsolescence commerciale, les membres de l’Atelier 21 du collectif Paléo-Énergétique ont donc mis au point un nouveau régénérateur de piles alcalines 100% open-source. Aujourd’hui au stade de prototype, le chargeur fonctionnel ainsi conçu est en mesure de recharger non seulement les piles alcalines, mais également les piles rechargeables traditionnelles ! Le secret de leur invention ? Un régénérateur qui utilise la technologie de la micro-impulsion, moins agressive pour les composants. Après une campagne de financement participatif qui va leur permettre de réunir une équipe de testeurs et d’opérer des essais sur des piles de différentes marques, l’Atelier 21 est fin prêt pour avancer dans sa conquête d’une nouvelle vie énergétique.

Déterrer le passé pour construire le futur
Dans une optique de recyclage bien en phase avec les tendances et les nécessités écologiques actuelles, le collectif Paléo-Énergétique s’est donné pour mission de recycler, non pas seulement les piles, mais aussi les connaissances. Ce collectif composé de personnalités hétéroclites qui réunit ingénieurs, designers, scientifiques, ou encore sociologues et hackers, s’est donné pour mission d’aller déterrer des brevets tombés dans le domaine public. Leur but ? « Écrire une contre-histoire de l’énergie ». Ils souhaitent pour cela ressusciter les techniques disparues, et montrer à tous que l’innovation, scientifique ou sociale, peut venir du passé.
Ainsi, le collectif agit comme un véritable groupe d’archéologues à la recherche de techniques oubliées, d’innovations passées à la trappe, englouties par les flots de la logique marchande, ou n’ayant pas connu le succès espéré. Avec le projet de l’Atelier 21 et la RegenBox, le collectif montre sa volonté de s’ancrer dans une démarche éco-responsable, qui lutte contre l’obsolescence énergétique, mais aussi contre celle des idées.

Chaque année, ce sont près de 60 millions de piles qui sont vendues en France, ce qui représente 33 000 tonnes de déchets directement dues à l’usage des piles alcalines. Alors que la récupération des piles est une obligation légale en France, seulement un tiers de celles-ci sont envoyées au recyclage. Le reste finit dans nos poubelles, ou pire, dans la nature. Ces jets désinvoltes coutent cher à l’environnement : les piles et les accumulateurs contiennent une part considérable de métaux lourds, qui, une fois dans la nature, se dispersent jusqu’aux nappes phréatiques. Le mercure, le lithium ou le nickel contenu dans les piles ont des conséquences directes sur l’environnement, et la vie humaine et animale. Au niveau de leur production, les piles à usage unique dévoilent aussi une aberration écologique : il faut 50 fois plus d’énergie pour produire une pile que ce qu’elle ne sera jamais capable de fournir. Vivement qu’on puisse à nouveau recharger les piles alcalines grâce à Regenbox !