lundi 22 juillet 2019

Vers le recyclage des batteries de véhicules électriques

Un nouveau procédé pour le recyclage de batteries de véhicules électriques sera mis à l’épreuve par l’équipe du professeur Mickaël Dollé dans un projet piloté par le CNETE.



Alors que le Québec est engagé dans l’électrification des transports, des scientifiques se penchent sur l’enjeu du recyclage des batteries, essentiel dans une optique de développement durable.
Mickaël Dollé, chercheur principal au Laboratoire chimie et électrochimie des solides de l’Université de Montréal, travaillera à approfondir les connaissances sur le recyclage des batteries en partenariat avec le Collège Shawinigan et le Centre national en électrochimie et en technologies environnementales (CNETE). Les gouvernements du Canada et du Québec ont accordé une subvention de 3,9 M$ pour le projet de cinq ans.
«Pour les véhicules électriques, on parle de batteries de quelques centaines de kilos chacune, explique Mickaël Dollé. Les différents partenaires devront les recueillir, les démonter, puis solubiliser les principaux composants pour en extraire les éléments stratégiques séparément comme le lithium, le cobalt, le nickel et le manganèse.»
Ensuite, ces solutions seront purifiées et traitées pour être réintégrées, à l’UdeM, dans le processus de fabrication de nouveaux matériaux d’électrode pour des batteries lithium-ion.
«Nous pourrons ensuite fournir de l’information sur la qualité des solutions obtenues en évaluant la performance de ces matériaux fabriqués à partir de batteries recyclées et confirmer que leurs capacités de stockage sont équivalentes à celles des matériaux originaux», indique le professeur du Département de chimie.
Pour relever le défi, il cherche à recruter des étudiants à la maîtrise, au doctorat et au postdoctorat dans des domaines comme la chimie analytique, la science des matériaux et l’électrochimie. Ils travailleront en collaboration avec des étudiants et chercheurs du Collège Shawinigan.
Nemaska Lithium et Société Laurentide sont les partenaires industriels du projet, qui devrait mener à l’implantation d’usines de recyclage de différents types de batteries à Shawinigan.

Priorité au développement durable

Ce projet de recherche appliquée vient répondre à un réel enjeu de société alors que les véhicules électriques prennent de plus en plus de place sur le marché. Un nombre toujours plus élevé de batteries arriveront en fin de vie et il faut trouver une façon de les recycler efficacement.
«La plupart des procédés qui existent ne permettent pas de récupérer le lithium, affirme Mickaël Dollé. Y arriver nous permettra d’éviter l’enfouissement et nous assurera une certaine autonomie énergétique comparativement aux pays qui devront compter sur l’extraction de ressources minières, de plus en plus recherchées, pour fabriquer leurs batteries.»
Cela fait 18 mois que l’équipe du professeur s’est attaquée à cet enjeu avec Nemaska Lithium et ils sont parvenus à optimiser un procédé qu’ils ont breveté.
«C’est un secteur de recherche intéressant pour nous, précise M. Dollé. Et il s’intègre dans la volonté de la Faculté des arts et des sciences d’être particulièrement active dans les enjeux de développement durable.»

samedi 20 juillet 2019

Voila comment on devrait faire avec les déchets pour garder nos espaces propres!

Apprenons les bons gestes a faire au lieu de toujours rejeter la responsabilité sur les autres!



NOUS SOMMES RESPONSABLES DE NOS DÉCHETS!!!

dimanche 14 juillet 2019

Recyclage du verre

Les propriétés des verres



Les verres:


Le verre est un matériau unique en son genre tant par sa structure que par ses propriétés. Il est présent à tous les stades de vie de l’homme et cela depuis de siècles. Son usage sous des formes diverses et variées en fait l’un des matériaux le plus utilisé par l’homme. Le verre trouve sa place à la maison (vaisselle, emballages, décoration, télévision, etc.), dans les transports (pare-brise, rétroviseurs, etc.), au bureau (écran, photocopieuse, etc.) ainsi que dans nombreux autres lieux.

Les propriétés chimiques :

Le verre est un matériau minéral auquel plusieurs définitions peuvent être attribuées. Elles sont différentes suivant que l’on considère le verre comme :
 • un solide obtenu par figement d’un liquide qui n’a pas cristallisé (définition opérationnelle).

 • un solide non cristallin ou vitreux (définition structurale).


Les propriétés physiques :

Les propriétés physiques du verre définissent ses caractéristiques propres en tant que matériau. Ces propriétés sont : 

• Mécaniques.
• thermiques.                        
• optiques.
 Les propriétés mécaniques:

Le verre est un matériau fragile sur le plan mécanique. Il peut être renforcé par des fibres ou de la matière organique pour le rendre très résistant. Afin de décrire les qualités et les défauts du verre en situations de mises sous contrainte, les paramètres suivants sont analysés :
 • le module élastique : déformation du verre avant sa rupture ;
 • la contrainte de rupture : force à appliquer sur le verre afin de le casser ;
 • la corrosion sous contrainte : vitesse de propagation d’une fissure causée par l’altération due à   l’eau
 • la fatigue du verre : usure du verre fragilisé par modification et augmentation des défauts de surface lors d’un traitement
 • la dureté : aptitude d’un verre à rayer ou à être rayé par un autre matériau. Sur l’échelle des minéralogistes (échelle de Mohs), le verre a une dureté de 6 alors que le talc a une dureté de 1 et le diamant une dureté de 10. Ainsi le verre est rayé par un diamant.

Les propriétés thermiques:


Le verre est un matériau dont les propriétés évoluent en fonction des variations de température. Ces propriétés sont :
• la chaleur spécifique : représente la quantité de chaleur nécessaire pour augmenter la température d’un degré pour un gramme de matériau (par exemple pour le verre à vitres il faut 0,8 joules pour augmenter la température de 1 degré pour 1 gramme de matière) ;
• la conductibilité thermique :
 Détermine la vitesse de changement de température que peut subir le verre
 • le coefficient de dilatation : permet d’exprimer la variation du volume du verre selon la variation de température. D’après les propriétés thermiques précédentes, le verre possède une bonne résistance aux chocs thermiques (plus grande différence de température à laquelle le matériau peut être soumis sans casser). Il peut également être défini comme un isolant thermique, du fait de sa faible diffusion de chaleur.

Les propriétés optiques:

La connaissance et la maîtrise des propriétés optiques du verre sont nécessaires pour la fabrication de nombreux objets : lunettes, vitres, loupes, miroirs, etc. Les principales propriétés sont les suivantes :
• la réflexion : changement de direction des ondes lumineuses qui rencontrent un corps interposé.
La transmission : passage et déviation d’un rayon lumineux au travers d’un matériau
• l’absorption : capacité d’un matériau à absorber un faisceau lumineux et à diminuer son intensité (exemple des lunettes de soleil qui absorbent une partie de la lumière)
 • la diffusion : dissémination des rayons lumineux produits par transmission au travers d’un milieu (exemple de la diffusion d’un rayon lumineux dans l’eau)
 • la dispersion : décomposition de la lumière en plusieurs faisceaux lumineux (exemple de l’arc-en ciel qui est un phénomène de dispersion de la lumière sur un mur d’eau).
Le verre dans les déchets ménagers et assimilées

La loi 28-00 :

Au Maroc, le traitement des déchets est régit par la loi 28-00 relative à la gestion des déchets solides et à leur élimination.
Cette loi précise clairement dans l’article 2 (chapitre 1) :
 toute opération de recyclage, de réemploi ,de recuperation,d’utilisation des déchets comme source d’énergie ou toute autre action visant à obtenir des matières premières ou des produits réutilisables provenant de la récupération des déchets et ce , afin de réduire ou d’éliminer l’impact négatif de ces déchets sur l’environnement 

Le PNDM :

Depuis quelques décennies, le Maroc connaît une forte croissance de la population urbaine et une prolifération des quartiers périphériques avec une augmentation conséquente des besoins d’accès aux services de base. Cette situation a rendu plus ardues la collecte, l’évacuation et l’élimination des déchets ménagers et assimilés, dont la production en milieu urbain est estimée à 5,3 millions t/an soit un ratio de 0,76kg/hab./j. Ces déchets sont très souvent éliminés dans des décharges sauvages ou encore dans des points noirs et dans les cours d’eau sans aucun traitement ni contrôle, ce qui engendre de graves conséquences aussi bien pour la santé publique et l’environnement que pour l’avenir des activités socio-économiques dans notre pays. Pour remédier à cette problématique, le Département de l’Environnement et le Ministère de l’Intérieur ont initié, avec l’appui de la Banque Mondiale, le Programme National des Déchets Ménagers. 

samedi 6 juillet 2019

Le plastique recyclé est en plein essor

Reportage à Montbrison, dans la Loire, dans un centre de tri et de recyclage des plastiques. 
Des employés de la société ExcelRise trient des films plastique, le 1er avril 2019 à Montbrison

De gros ballots de déchets viennent de débarquer, les opérateurs se précipitent pour les trier. Pas de temps à perdre chez ExcelRise, une PME française qui surfe sur l'essor du recyclage des films plastiques. Alors que la pollution des océans et son impact sur la biodiversité fait les gros titres avec un sommet international organisé à Paris, cette petite société basée à Montbrison dans la Loire développe une production intégrée, allant du tri du déchet au film recyclé. "Le marché du recyclage plastique est en train d'exploser", confie à l'AFP Sébastien Wolff, co-fondateur et patron d'ExcelRise, qui escompte multiplier par dix sa production de films plastiques recyclés d'ici 2025, pour atteindre 40.000 tonnes annuelles.

Le plastique recyclé en plein essor


La croissance du plastique recyclé a plusieurs causes, dont en premier lieu la décision de la Chine en 2017 d'arrêter les importations de plastiques usagés qui a laissé sur le marché européen d'importantes quantités de déchets. Puis la demande de films plastiques fabriqués à partir de matière recyclée a été dopée par la décision de l'éco-organisme français de collecte Citeo d'accorder un bonus sur l'éco-contribution, la taxe que les entreprises doivent payer s'ils fabriquent des équipements potentiellement polluants. Elle est réduite d'un maximum de 50% si l'entreprise emploie des plastiques contenant au moins 50% de recyclé, explique à l'AFP Emmanuel Guichard, directeur général d'Elipso, la fédération professionnelle du plastique souple. "Un appel d'air énorme", note-t-il.
Une employée de la société ExcelRise trie des films plastique, le 1er avril 2019 à Montbrison 
À Montbrison, la longue chaîne du recyclage débute par le tri. La matière première est livrée par les collecteurs de déchets sous forme d'énormes balles de 200 à 500 kg de film plastique compressé. Une demi-douzaine d'opérateurs les ouvrent puis séparent manuellement les films, selon leur qualité. En général, il y a de 2% à 5% d'autres matières que du plastique.

Trié, broyé, lavé, conditionné

Un opérateur peut trier jusqu'à 300 kg par heure, surtout s'il s'agit de balles homogènes, constituées de films assez propres de palettes industrielles. Les films passent ensuite dans un broyeur qui en traite une tonne par heure. À la sortie, les flocons de plastique sont lavés, puis conditionnés en paquets. Exemple typique d'économie circulaire: ils sont expédiés vers un autre site du groupe pour être fondus et transformés en granulés servant à refabriquer du film plastique. Bientôt presque tout sera effectué à Montbrison, même la regranulation, moyennant l'achat d'une machine pour près d'un million d'euros.
Avant de racheter le site de Montbrison, le groupe comptait déjà deux filiales de fabrication de films plastiques (Ceisa Packaging et Semo Packaging). "Dans dix ans, tous les films plastiques incorporeront de 30% à 50% de matière recyclée", estime M. Wolff. "C'est le sens de l'histoire". Mais la qualité est aussi un enjeu, d'où le choix d'ExcelRise d'une production totalement intégrée pour tout "contrôler de la source jusqu'à l'utilisation finale". "Le secteur du plastique recyclé va avoir à investir massivement en capacités" de production, souligne le directeur général d'ExcelRise. "Le marché français et européen est sous-équipé pour laver et broyer les films plastiques".

Surtout destiné au secteur industriel et commercial

Au final, le prix d'un film contenant du plastique recyclé est supérieur d'environ 5% à celui produit à partir de polyéthylène vierge, indique M. Wolff. Mais ce léger surcoût n'est pas un obstacle majeur, selon lui. Le film plastique a essentiellement des applications dans l'emballage industriel et commercial (films de palettisation, pour les packs de boisson ou l'hygiène) et dans le secteur alimentaire ménager. Si l'essentiel des films plastiques usagés vient aujourd'hui du secteur industriel et commercial, la collecte auprès des particuliers devrait se développer avec l'extension des consignes de tri, note Emmanuel Guichard. La moitié des Français seront concernés à la fin 2019, et 100% en 2022.
Le volume de déchets de films issus d'emballages ménagers allant au recyclage qui était d'environ 10.000 tonnes en 2018 devrait doubler d'ici la fin 2019, estime M. Guichard. Mais le recyclage des films plastiques issus de la collecte ménagère s'avère "plus difficile" que le traitement des films d'origine industrielle ou commerciale, car il sont souvent plus souillés, souligne Mathieu Le Bigot, directeur général et co-fondateur de l'entreprise Machaon, qui s'est spécialisée sur ce créneau. "Le bonus Citeo ne fait aucunement mention du plastique ménager", regrette M. Le Bigot, qui souhaiterait une incitation à utiliser les granulés issus du recyclage ménager pour refabriquer des films.