lundi 26 novembre 2018

mardi 20 novembre 2018

Pour se passer du gaz naturel

هذ الفكرة عجبتي بزاف وجا في بالي نبرطاجها بزاف الى غادي يستفدو منها

mardi 13 novembre 2018

Qu’est-ce que l’écologie industrielle?

La nature crée des chaînes alimentaires, recycle ses déchets, équilibre ses écosystèmes. Pourquoi l’industrie et la ville ne s’inspireraient-elles pas de ces principes ? C’est toute l’idée de l’écologie industrielle. Au début des années 1990, le biologiste suisse Suren Erkman développe et popularise ce concept. Il trouve aujourd’hui de plus en plus d’applications concrètes.
L’écologie industrielle vise à éviter l’accumulation des déchets. Elle s’attache ainsi à valoriser les déchets d’une filière comme ressource pour cette même filière ou pour une autre.

« L’écologie industrielle repose sur trois idées fortes », explique Suren Erkman. « La première est d’imaginer le tissu industriel et urbain comme un cas particulier d’écosystème ». Ce dernier « fait circuler certaines quantités de matières, d’énergie, d’information et de déchets, comme tout système naturel ». On peut « analyser le métabolisme, c’est-à-dire les flux, les stocks, les dépenses, les pertes et les dégradations, comme pour un ensemble vivant » de cet écosystème.
Deuxième idée forte : « nous pourrions tendre à optimiser et à boucler ce système pour qu’il récupère au mieux ses dépenses d’énergie, minimise ses déperditions, réutilise ses déchets et réduise son impact environnemental à l’image d’un écosystème naturel ou d’une chaîne alimentaire ». La troisième idée consiste à mettre en place « des technologies propres et des symbioses permettant de réintégrer des produits et des matériaux à l’intérieur même des chaînes de recyclage de la biosphère ».
L’écologie industrielle se propose donc de repenser toute notre activité de production et de consommation sur le modèle des écosystèmes naturels. La perspective est bien celle du développement durable. Il s’agit d’aller au-delà des politiques environnementales sectorielles et de répondre à des défis plus globaux et intégrés. En pratique, l’écologie industrielle s’attache à valoriser les déchets d’une filière comme ressource pour cette même filière ou pour une autre. Elle boucle les « cycles de matières », minimise les émissions  et la dispersion de produits polluants dans l’environnement. Par ailleurs, elle dématérialise les produits et les activités économiques et « décarbone » l’énergie.

L’écologie industrielle depuis 1960

L’exemple le plus connu d’économie circulaire et d’écologie industrielle est celui de Kalundborg, au Danemark. La municipalité et sept entreprises, dont une raffinerie, un fabricant de placoplâtre et une centrale électrique, s’associent dans les années 1960. Ces acteurs veulent répondre à la question de l’approvisionnement en eau. En effet, l’eau est alors puisée dans un lac à proximité, dont on redoute la surexploitation à moyen terme. Aujourd’hui, la symbiose industrielle de Kalundborg comporte un réseau dense d’échanges d’eau, d’énergie et de sous-produits issus des diverses activités industrielles et humaines menées sur le site.
L’essentiel des déchets des uns sert comme matière première par les autres. La centrale électrique chauffe 4 500 habitations de la ville. Elle fournit de la vapeur à la raffinerie et au fabricant de plâtre. En recyclant ses émanations de dioxyde de soufre, la raffinerie produit chaque année 200 000 tonnes de gypse. Celles-ci sont livrées au fabricant de plâtre. La raffinerie produit aussi 20 000 tonnes de thiosulfate d’ammonium, un engrais liquide utilisé dans l’agriculture. Les économies d’énergie et de ressources réalisées et les gains apportés par le recyclage sont ainsi très significatifs

dimanche 11 novembre 2018

Fès dotée d’un centre de tri pionnier en Afrique

Inauguration en grande pompe ce lundi du centre de tri des déchets ménagers de la ville de Fès. Initiée par le groupe Ozone Environnement et services, le délégataire de la gestion du ramassage des ordures, cette unité est la première du genre au Maroc et en Afrique. Equipé de la technologie allemande de tri et de valorisation des déchets semi-automatique, le centre a nécessité 54 millions de DH d’investissement. "Notre projet répond aux attentes du Programme Nationale des Déchets Ménagers par le développement de la filière de tri, recyclage, et valorisation énergétique", indique Aziz El Badraoui, PDG du groupe Ozone. Selon lui, cette unité entre dans le cadre d’un partenariat entre la société, la commune de Fès et la BMCE.

S’étalant sur une superficie de 6 ha, avec une capacité de 300 tonnes extensible à 500 tonnes de déchets par jour et un taux de valorisation estimé à 28,2%, le projet a permis la création de 50 emplois directs et 200 indirects avec des conditions respectant la santé et la sécurité au travail. "De plus, au moins 32 chiffonniers vont intégrer l’effectif après formation", précise le patron d’Ozone. Et d’ajouter : "L’impact et la rentabilité de cette expérience pilote va au-delà de l’aspect environnemental et contribue également au développement économique".

Soucieux de fournir des outils de traitement performants et de qualité, le groupe a fait le choix de confier l’équipement du centre à des professionnels allemands, l’un des leaders mondiaux dans le domaine de la valorisation des déchets et des énergies renouvelables. Signalons que l’inauguration de ce centre s’est déroulée en présence de plusieurs délégations étrangères notamment d’Afrique, Europe et Moyen Orient, outre les autorités locales et des comédiens marocains sensibles au développement durable et à l'action citoyenne, à l'instar de Rachid El Ouali, Mohamed Azzam, et Naïma Ilyas.